Cours de Philosophie/Terminale A : Droit et Justice

La justice comme vertu

Fondamental

La justice apparaît comme un idéal de la communauté politique. Elle constitue une finalité de l’État dans l'organisation de la société. Mais Platon pense qu'elle doit être une vertu morale en chaque individu. Pour lui, l'égalité des droits ne suffit pas à fonder une société juste. Outre l'égalité des droits, il faut que les individus s'approprient le sens et la portée de la justice comme vertu. Autrement dit, ils doivent incarner la pratique de la justice dans leurs comportements, dans leurs rapports avec les autres. On ne peut fonder une société juste avec des individus malhonnêtes, corrompus et ignobles. Ainsi donc, Platon considère qu'il est du rôle de l'éducation d'élever chacun à cette vertu suprême, qui implique à la fois la sagesse, le courage et la tempérance. Être juste, c'est avoir le sens de la mesure et surtout ne pas s'approprier indûment du bien d'autrui. Faire preuve de justice, c'est rendre à chacun son dû. Malheureusement les hommes ont tendance à vouloir s'attribuer plus que les autres au mépris de tout mérite. Comme Platon l'illustre à travers l'anneau de Gygès, si nous trouvions une bague nous rendant invisible, nous commettrions les pires injustices. Mais Gygès était un berger qui vivait hors de la cité. Cela implique qu'il était privé des vertus de la cité. Il était donc sans éducation morale et civique. En effet, l'enjeu de la politique, c'est de rendre les citoyens meilleurs en leur faisant acquérir cette vertu qu'est la justice, contre leurs penchants égoïstes.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)